Vivy : CBC Emballages en pleine modernisation
CBC pour Concept Bois Chevrollier a été repris par Jérôme Chevrollier en août 2018. Spécialisée dans l’emballage en bois et plus particulièrement dans le palox, l’entreprise, sous l’impulsion de son gérant, est en pleine mutation.
Le petit crachin de ce début d’automne entoure d’une brume humide l’immense hangar de la zone industrielle du Bois-de-Monts à Vivy. Les stocks de bois et d’emballages pourraient laisser à penser que le visiteur est dans les Vosges, région oh combien réputée pour son industrie dans le secteur du bois. Il n’en est rien, c’est au cœur du Saumurois que CBC Emballages fabrique des palettes, des bacs, des jardinières d’ornement et des palox, la « star » et le produit phare de l’entreprise vétusienne.
S’adapter à la demande du client
Palox ? Contraction des mots anglais pallet et box (palette et caisse), désigne de grandes caisses en bois permettant de contenir des fruits et légumes voire des bouteilles, avec pour base une palette. Tout pourrait être dit, mais c’est sans compter sur Jérôme Chevrollier, intarissable sur le sujet : « Nous en fabriquons de toutes les tailles, même du sur-mesure s’il le faut. Notre force étant de pouvoir nous adapter aux demandes spécifiques de nos clients. Le palox équivaut à 65 % de notre production avec une large part pour le palox à légumes et plus particulièrement à pommes de terre. » Quant à la différence entre celui à légumes ou à fruits, rien de plus simple : « le premier est plus solide. »
100 % français et naturel
Ces produits sont 100 % français et naturels, fabriqués sur place avec du bois venant des Landes, du Limousin, de Dordogne et un peu du nord du Saumurois : « Dans un souci environnemental, je souhaiterais développer cette filière locale. » Ce sont des pins maritimes qui sont utilisés en majeure partie pour les différents emballages. L’essence de ce conifère est la seule capable d’offrir une finition sans nœud. De plus le pin maritime fait preuve d’une grande stabilité et durabilité.
Arrivé sur le site, le bois, en planches, chevrons ou madriers, est raboté, découpé à la bonne longueur puis assemblé. Du fait de leur poids, les palox destinés aux légumes sont livrés chez le client en kit : « J’ai une équipe de deux collaborateurs qui vont les monter sur place. » Des monteurs hors de l’entreprise pendant près de sept mois l’année et qui parcourent de nombreux kilomètres dans un large quart nord-ouest du Pays.
De nombreux projets
Cette première année achevée, avec un chiffre d’affaires qui devrait avoisiner les 3,2 M d'€, Jérôme Chevrollier souhaite réorganiser son site (4 800 m² d'ateliers sur 3,5 ha) : « Le marché est certes là, mais tant au niveau humain que matériel, je dois revoir tout cela pour de meilleures conditions de travail vis-à-vis de mon personnel et pour une optimisation de la productivité. » L’an dernier, la principale raboteuse a été rénovée totalement ; dans quelques semaines un nouveau système de marquage arrivera « afin de donner plus de qualitatif à nos produits » ; pour le second semestre 2020, l’achat d’un robot, pour fabriquer les petits côtés des palox est en prévision.
« Mon objectif pour demain est d’être suivi par les collectivités et par les banques afin de mener à bien notre projet tant industriel que mobilier », conclut le chef d’entreprise.
