Publié le jeudi 20 décembre 2018

En 2018, 182 salariés en insertion sur le territoire de l’Agglomération Saumur Val de Loire ont bénéficié du dispositif des clauses sociales d’insertion avec la signature de 220 contrats de travail. L’état des lieux relatif à la mise en œuvre de cette clause montre qu’au cours de ces derniers mois, plusieurs entreprises ont mis en place en Saumurois, différents outils pour fidéliser des salariés en insertion : Il s’agit soit de recrutements en CDI, soit d’offres d’emploi durable d’une durée supérieure à six mois. Le 19 décembre une rencontre a été organisée entre les entreprises, les élus du territoire et le sous-préfet. Autour d’un petit-déjeuner, plusieurs chefs ou cadres d’entreprises ont évoqué leur expérience.

 

Témoignages d'entrepreneurs

Thomas Maudet, responsable de l'agence  TPPL de Saumur : « Cela vaut le coup de s’investir »

« Peter, en insertion, a bénéficié à ce titre, d’un accompagnement social et professionnel par Aspire Services et l’agence de travail temporaire ADEQUAT de Saumur. Au sein de TPPL, il a travaillé sur des chantiers de travaux de requalification de voirie. Par ailleurs, tout comme dans son cas, nous étudions tous les CV de personnes en difficultés, mais déterminées à retrouver le chemin de l’emploi ».
« Peter est une personne qui a rencontré plusieurs incidents professionnels. C’est pour moi une satisfaction personnelle que de l’avoir en CDI au sein de l’entreprise. Il venait de loin, et cela lui a permis de remettre les pieds à l’étrier. Cela lui a offert une perspective : travailler, acheter une maison et même se marier. Cela vaut le coup de s’investir. »

 

Lionel Dujardin, gérant de Dujardin Concepts : « L’envie d’apprendre »
« Une grille de compétences à atteindre en début de contrat a été mise en place par le GEIQ PRO 49. Régulièrement, le tuteur, le maître d’œuvre du contrat de formation, l’organisme Via Formation mandaté par l’OPCA Agefos le jeune en insertion et le GEIQ PRO 49 ont pratiqué des bilans, notamment quant à la montée en compétences et les éventuelles difficultés rencontrées. À l’issue de la formation alternée qui a été positive, nous avons recruté Alexis en CDI, en qualité de menuisier poseur. » Pour Jean-Noël Pitois, son tuteur, « la démarche est très bonne : sur douze mois, les jeunes ont le temps d’apprendre. C’est exactement le cas d’Alexis. En plus, c’est quelqu’un de très motivé, de très à l’écoute, avec l’envie d’apprendre. »

 

Vincent Renault de l’entreprise RBTP : « Ne pas le laisser en situation délicate »
« Le jeune que nous avons pris dans le cadre de la clause d'insertion, a suivi un CAP en apprentissage au sein de notre entreprise, suivi d’une formation BEP en apprentissage. Malheureusement, il n’a pu suivre scolairement et a préféré rompre son contrat. Nous lui avons alors proposé un CDI à partir de septembre dernier, afin de ne pas le laisser en situation délicate. Ce dernier n’ayant pas de permis de conduire et résidant en milieu rural, nous lui avons organisé un covoiturage afin de lui permettre de venir travailler. Nous avons été satisfaits de son travail sur les chantiers, notamment ceux de requalification de l’Espace Percereau et du groupe scolaire Marmaillette-Chanzy à Saumur. »

 

Philippe Launey de l’entreprise Lefevre : « Des expériences enrichissantes »
« Pour le marché du confortement des remparts du château de Saumur, nous avions l’obligation de réaliser 3 080 heures d’insertion. De notre plein gré, nous avons décidé d’en réaliser près de 6 500. L’entreprise a fait appel au GEIQ PRO 49 qui a recruté en contrat de professionnalisation un salarié en insertion. Il a intégré l’entreprise pour un CDI en février, à la suite du contrat avec le GEIQ. Une deuxième personne vient d’être mise à disposition par le GEIQ PRO 49 chez nous, afin de travailler sur le chantier des remparts du château de Saumur. »
« Toutes les expériences que nous avons dans le cadre de l’insertion sont très enrichissantes humainement. Les compagnons déjà en place ont un autre regard sur les parcours des personnes en voie de professionnalisation, d’une certaine façon, la solidarité s’opère naturellement. »

 

Catherine Robineau directrice de l’ISTA : « Un dispositif convenant parfaitement à nos clients »
« L’ISTA (Insertion Sociale par le Travail Adapté) est un lieu d’insertion à part entière pour la majorité des personnes en situation de handicap. Ce n’est pas un simple lieu de passage, mais une véritable entreprise où nous proposons des formations internes et externes. En plus du travail pour de nombreuses entreprises clientes du Saumurois et au titre de la clause d’insertion dans les marchés publics, 11 salariés en CDI interviennent pour les besoins des travaux d’entretien des espaces verts de la commune de Doué-en-Anjou, une autre également en CDI pour l’entretien des réseaux avec l’entreprise saumuroise Justeau TP. C’est un dispositif qui correspond parfaitement aux attentes de nos clients. »

 

Jean-Michel Marchand, président de l’Agglomération Saumur Val de Loire : « La motivation est là »
« Pour que cela fonctionne, il faut l’alignement des planètes : une entreprise, un jeune, une famille et des moyens. Deuxième chose, il y a la motivation, motivation de part et d’autre, des salariés en insertion et des entreprises. Force est de constater, à l’écoute de vos témoignages, que la motivation du côté des entreprises comme du côté des salariés est là et bien là, ne baissez pas les bras. Nous, collectivités, ne pouvons que nous en réjouir ».

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