Montreuil-Bellay : à la rencontre de trois entreprises de la zone de Méron
Le lundi 25 novembre, Marc Bonnin, maire de Montreuil-Bellay, accueillait Samuel Gesret, sous-préfet de l’arrondissement de Saumur et Jean-Michel Marchand, président de la Communauté d’Agglomération Saumur Val de Loire, afin de rencontrer trois dirigeants d’entreprises sur la zone de Méron. Denkavit, Combronde et Greystal leur ont ouvert leurs portes.
Denkavit leader en aliments d’allaitement
Denkavit est la filiale française d’un groupe familial néerlandais créé en 1929. Elle a ouvert son site de Montreuil-Bellay en 1972. Ses deux grandes activités, sur la zone de Méron, sont la fabrication d’aliments d’allaitement principalement pour les veaux, porcelets, agneaux et chevreaux, ainsi que la production de veaux de boucherie. « Denkavit France a profité de la concentration de producteurs de lait permettant de fournir la matière première à l’usine et d’accompagner la croissance, tant en Bretagne qu’en Pays de la Loire, du marché de l’élevage des veaux de boucherie pour faire le choix de Montreuil-Bellay », explique Nicolas Poumerol, son directeur général France.
Le site a fait l’objet de plusieurs extensions successives dont en 2015, un investissement de 20 M d'€ pour une extension de 1 000 m² et en 2016 la construction d’un laboratoire d’analyses. « Denkavit investit aussi beaucoup dans la recherche et le développement, ce qui fait une de nos forces », précise son directeur général. D’autres projets sont en cours.
En chiffres
160 000 t d’aliments produits à Montreuil-Bellay, 90 000 t pour les aliments d’allaitement et 70 000 t pour les aliments en granulés
1er producteur en France d’aliments d’allaitement
270 000 veaux de boucherie produits chez 640 éleveurs sur 53 départements principalement du Grand Ouest
1er acteur de la filière veaux de boucherie en France avec 23 % de parts de marché
220 M d'€ de chiffre d’affaires
200 salariés dont 60 commerciaux
Combronde investit dans les circuits courts
En 2004, le groupe Combronde installe une plate-forme logistique sur la zone d’activités de Méron à Montreuil-Bellay. Le choix de ce site avait été motivé par la présence de l’embranchement ferré construit par l’Agglomération Saumur Val de Loire. Quasiment chaque jour ouvré de la semaine, un train, constitué de 29 wagons, décharge sa cargaison, principalement constituée de bouteilles d’eau et de produits alimentaires, soit l’équivalent de 44 camions semi-remorques. En matière environnementale, Combronde vient de se lancer dans la réparation de palettes sur l’ancien site d’Altia. « Nous recevons notre marchandise sur des palettes. Auparavant, celles qui étaient abîmées, étaient généralement détruites. Maintenant, nous les réparons et les renvoyons à nos clients, explique Yann Cador, le responsable du site. Six personnes sont actuellement employées, nous devrions arriver à terme à une trentaine. L’entreprise va investir dans une machine afin de rendre moins pénible le maniement des palettes. »
Greystal se porte bien
Le milieu des années 2010 n’a pas été favorable à Euramax, l’équipementier installé sur la zone de Méron à Montreuil-Bellay. Le bout du tunnel est arrivé avec le rachat, en mars 2017, par le groupe Verdoso, un industriel français indépendant spécialisé depuis 1997 dans la transformation d’industries traditionnelles en phase de rupture. Euramax devient Greystal et est dirigé par Jean-Dominique Guiter, investisseur et président. L’entreprise saumuroise conçoit et fabrique des structures et des ensembles coulissants, combinant le verre, l’aluminium ou bien le polycarbone. Pour faire court, les produits Greystal sont dans le quotidien de chacun : portes et fenêtres des conducteurs de bus ou de camping-cars, d’engins de chantier, de voiturettes, de voitures de loisir et aussi de fenêtres de cabines de navires de croisières… « Nous concevons les baies des cabines de luxes des bateaux pour le compte des chantiers navals STX à Saint-Nazaire. Nous avons cinq bâtiments à équiper. Le premier l’a été en 2017, le dernier le sera en 2024. Ce sont, pour chaque unité, 1 000 pièces », explique Jean-Dominique Guiter. De nombreux marchés sont en cours de finalisation, mais les délais de décisions demeurent longs : « Entre le premier contact et la sortie du produit chez nous, il peut se passer quatre ans », en revanche, après le lancement, la fabrication peut se dérouler sur dix années et au-delà. Pour conclure, un point positif pour le territoire saumurois : « Le bassin d’emploi du Saumurois est très dynamique avec des compétences certaines chez nos techniciens et ouvriers spécialisés. »
En chiffres
18 M d'€ de chiffre d’affaires
140 collaborateurs
55 000 m² de surface du site
260 000 verres utilisés par an
180 0000 ouvrants fabriqués
9 500 cadres
350 000 rails
500 t d’aluminium