L'Agglomération se lance dans l'éco-pâturage
Les régies assainissement de l'Agglomération, ayant en charge différents équipements de traitement des eaux usées, expérimentent sur 5 ouvrages le système d'entretien des espaces verts par éco-pâturage. Explications.
L'éco-pâturage permet l'entretien d'espaces verts tout en s'inscrivant dans une démarche complète de développement durable. Ainsi, des moutons et des chèvres sont installés dans de grands espaces autour de 5 stations d'épuration du territoire. Ces ovins et caprins, en se nourrissant des pâturages présents, vont donc contribuer à l'entretien des champs et des haies.
Cette phase d'expérimentation va durer un an. Si elle s'avère concluante, l'éco-pâturage sera étendu à d'autres équipements de l'Agglomération.
De très nombreux avantages
Cette pratique présente de nombreux avantages. Le premier, et non des moindres, est écologique puisque cette méthode ne fait pas appel à de la mécanique polluante et ne laisse pas non plus de déchets verts liés aux tontes ou aux tailles. Ce procédé permet également un gain de temps et d'argent pour les collectivités. En effet, l'entretien des abords des stations d'épuration était jusqu'à présent assuré par des entreprises extérieures, ce qui nécessitait, outre un investissement financier, un suivi régulier.
Désormais, les espaces verts de ces 5 stations seront entretenus en continu par les animaux en pâture. Cette présence animale va de plus attirer l’oeil et revaloriser un équipement souvent mal connu. Les animaux restant sur place en continuité, ils empêchent l'installation d'espèces animales nuisibles comme les ragondins qui détruisent les berges et la perméabilité des lagunes.
L'éco-pâturage en pratique
5 stations d'épuration sont actuellement concernées. Celles de Louresse-Rochemenier (2 chèvres et 4 moutons), Louerre (5 moutons) et Ambillou-Château (6 moutons) au Sud et celles de Vernoil-le-Fourrier (5 moutons) et Saint-Philbert-du-Peuple (3 moutons) au Nord.
Les animaux sont en semi-liberté. Une clôture entoure leur pâturage afin qu'ils ne s'échappent pas. Ils disposent également d'un abri. Les entreprises propriétaires des cheptels se chargent de venir plusieurs fois par semaine pour leur apporter de l'eau et du fourrage complémentaire si besoin. Ce sont également ces entreprises qui entretiennent les clôtures.
Les ovins et caprins sont placés en pâturage afin de se reproduire et d'étoffer le cheptel des éleveurs. Chaque femelle gestante sera retirée de l'enclos pour mettre bas à la bergerie et sera remplacée par une autre femelle. Les entreprises qui ont été retenues pour ce projet sont la SARL Babouot des Rosiers-sur-Loire pour le Sud et Éco-pâturage ligérien à Saint-Lambert-des Levées pour le Nord. Cette prestation revient à 6 000 euros pour les 5 ouvrages pour l'année complète.
Des moutons et des chèvres ?
Les espèces introduites ne sont pas choisies au hasard. Ainsi, les moutons, se nourrissant d'herbes,(bonnes ou mauvaises), vont entretenir les grands espaces. Les chèvres, quant à elles, ne se nourrissent pas d'herbes mais d'épineux. Elles pourront réduire la prolifération de ces plantes sur les zones concernées. Les moutons d'Ouessant et moutons du Cameroun prévus pour ces pâturages sont de plus des espèces rustiques très résistantes pouvant vivre en extérieur toute l'année. Les moutons présents ne sont pas destinés à la consommation.